lundi 17 octobre 2016

Descente vers la Normandie

Samedi 16 juillet 2016

Le départ approche, Thierry n'ayant pas réussi à remonter son nouveau bateau pour cause d'un avis de grand frais et raisons techniques, fera la descente vers la Normandie avec moi. En effet, Claudine et moi avons décidés de faire cela afin de profiter pleinement de nos congés et ne pas perdre trop de jours. Quatre semaines c'est court...

Mon skipper en second arrive, accompagné de son épouse Céline.





Il fait beau et allons profiter du week-end à quatre avant de partir. Nous en voyage et les femmes...... Au boulot.
Lundi 18 juillet 2016

Départ du port du grand large afin de ne pas perdre de temps avec la sassée, nous larguons les amarres vers 7h. Au large de Gravelines, Thierry est déjà en activité, lecture de carte marine ou jeu téléchargé ? A vous de deviner... Mais la chance n'est pas avec nous aujourd'hui, pas de vent et c'est au moteur que nous démarrons cette balade.




Devant Calais, afin de ne pas gêner l'entrée et sortie des Ferrys en partance ou revenant d'Angleterre, nous nous rapprochons de la côte et plus précisément Sangatte.
Ayant entendu à la VHF nos voisins de ponton Pascal et Astrid du voilier LEDA, nous leur faisons la causette et les croisons au large de Sangatte. Eux aussi sont comme nous, au moteur et cela continuera jusqu'à notre arrivée à Boulogne.


Passage devant le cap Blanc-Nez que tout le monde reconnait, la renverse commence à se faire ressentir, le vent n'est toujours pas au rendez-vous. Thierry propose que nous fassions une halte devant Wissant et profiter du calme plat pour faire un mouillage et nous restaurer.


Tirage au sort ? Oui ? Non ? et bien non, Thierry propose que l'on fasse chacun son tour la popote et s'y colle de suite donc ? C'est lui qui est de corvée de patates...









Ayant à son actif plusieurs traversées de l'Atlantique, il est passé maître dans l'art culinaire. Après ce repas digne d'un chef, une petite sieste s'impose, écourtée par l'appel téléphonique de Sébastien qui s'inquiète de voir sur le site Marine trafic notre position GPS si près des côtes.








Mardi 19 juillet 2016

Départ de Boulogne vers 8h, D'après la météo, nous devrions avoir aujourd'hui un vent au grand largue mais très léger, encore une journée de moteur qui s'annonce avec un soleil magnifique, une mer on ne peut plus calme et notre désespoir de ne pouvoir sortir les voiles. 



Une bonne risée se fait sentir vent arrière, Thierry décide alors de sortir la grand voile, également le génois et celui-ci le tangonner afin d'avoir une bonne puissance en poussée et ainsi économiser le gazole. Je n'avais jamais tangonné le génois je l'avoue, et il faut dire que cela marche plutôt bien. Pour ce qui ne connaisse pas le tangon, c'est la barre horizontale qui se trouve sur le mat et qui part vers la gauche en avant pour bloquer le génois dans un sens.

Thierry en profite pour remplir la mer, eh oui il faut bien compenser l'évaporation.




Il est 21h45, nous sommes en approche de Saint-Valéry en Caux. Nous assistons à un magnifique couché de soleil. La température baisse légèrement ce qui est normal, il va bientôt disparaître sur la ligne d'horizon, nous avons l'impression qu'il rentre dans l'eau.




C'est magique, nous assistons par la même à un levé de pleine lune. Pour info, les photos ont étés prisent en même temps (soleil côté tribord et lune côté babord)


Le soleil à presque disparu, la lune en profite pour briller de milles feux. Nous avons l'impression que nous sommes en plein jour du côté de la côte mais ça ne durera pas très longtemps, l'obscurité s'installe mais notre lampadaire lunaire nous éclaire bien la côte. Nous devons faire attention malgré tout aux casiers des pêcheurs pour ne pas les prendre dans l'hélice ce qui nous mettrait dans une situation fâcheuse.



23h30, nous entrons dans le port de Saint Valéry en Caux. juste à temps pour la prochaine ouverture de porte du sas prévue à minuit et qui nous mènera à l'abri dans le port de plaisance. Céline qui nous suit sur internet, c'est connectée sur la web-cam du port et nous prend cette superbe photo de son écran d'ordinateur faisant voir Eldorado en attente de l'ouverture du sas le long du quai.

 

Mercredi 20 juillet 2016

Nous quittons Saint Valéry, direction Ouistreham d'une seule traite. Le temps est beau mais le vent est capricieux, en sortie de port nous l'avions en plein arrière et d'un seul coup nous l'avons eue de face jusqu'au cap d'Antifer.


Pour passer le temps, Thierry prépare une ligne pour la pêche à la traîne. On ne sait jamais, notre prochain repas pourrait-être bien des maquereaux.

La pêche n'étant pas miraculeuse, c'est à mon tour de me coller à la cuisine. je prépare donc un bon plat de pâtes accompagné d'un steak au moins ça a le mérite de remplir nos estomacs affamés.



Elle est pas belle la vie...


Nous avons de la visite à l'approche de Fécamp, tout d'abord un hélicoptère qui contrôle le trafic probablement entre la centrale nucléaire de Paluel et la réserve de pétrole du cap d'Antifer.

Ensuite un vieux gréement qui sort du port de Fécamp, celui-ci a l'habitude de promener les touristes ver le large puis vers les fameuses falaises d'Etretat..


Profitant du vent qui pour lui est de côté par rapport à nous, il avance majestueusement.

Au passage du cap d'Antifer, le vent forci et tourne vers l'ouest. Situation très favorable pour nous car nous traversons toutes voiles dehors la baie du Havre à travers les portes-containers, pétroliers et autres cargos pour nous diriger vers Ouistreham notre destination finale avant les vacances.


Jeudi 21 juillet 2016

Nous sommes à Ouistreham et plus précisément au port de Caen. J'ai accompagné Thierry en voiture sur les chantiers Wrighton où il a fait construire son fameux Bi-loup 109, dernier né de la gamme Bi-Loup dont il est un des principaux actionnaires. Pour les nostalgiques, vous pouvez apercevoir également en arrière plan la célèbre Alcione du Commandant Jacques-Yves Cousteau que tout le monde connait.

Déjà à quai pour les essais, il reste quelques petites choses à terminer avant de prendre la mer.

Mais comment fait-on pour fabriquer un voilier ?

Fabriqué en collaboration avec les chantiers Shore Team qui sont de grands spécialistes dans le monde du nautisme, voici donc les étapes de fabrications.

Tout d'abord, le hangar.


       (Je ne donnerai pas les détails de fabrication du Bi-Loup 109, mais uniquement les étapes)

L'atelier,


La coque,


Le pont (vue arrière)                       


Le pont (vue avant)


Montage des cloisons,


Une fois terminé, le pont sera levé par un pont roulant pour être posé.


Et voilà le résultat final,





Pas mal du tout...







Le lendemain, Thierry repart au chantier pour amener son bateau au port de Ouistreham afin de procéder à des essais en mer et photos. J'aurai donc le privilège d'être son hôte et de découvrir les capacités de son voilier toutes voiles dehors. Pendant ce temps, je change les durites de refroidissement à eau de mer de mon moteur, il y a une légère fuite que je ne vois pas très bien et par sécurité je préfère en remettre quelques une à neuf.

Les durites pour l'eau de mer avant remplacement,


Démontage de l'escalier de la descente pour une meilleure accessibilité.


Le remplacement des durites commence,









Celle-ci c'est un peu trop rapproché du moteur et à commencé à chauffer








Le remplacement au niveau de la pompe à eau de mer est fait.









Ainsi que celle qui aspire l'eau par le sail-drive











Il ne reste plus qu'à tout refermer,


Samedi 23 juillet 2016

Le grand jour est arrivé, les essais en mer commencent. Nous allons profiter par la même pour réaliser des photos de deux Bi-loups 109 côte à côte. Sur son bateau, je m'y trouve accompagné de l'architecte naval ainsi que l'ingénieur.

Soleil et vent, une très belle journée passé sur ce bateau puissant et d'une vision panoramique dans le carré qui est surprenante.

On vérifie les points d'attaches

Ici l'ingénieur avec Thierry en train de contrôler le pilote automatique.


Là c'est moi pour une fois en train de ne rien faire à part profiter de la navigation en étant confortablement installé. Bon j'aiderai quand même un peu lors des virements de bord.


C'est sûr qu'il va faire beau...




Blague à part, le gréement est vérifié de toute part pour être sûr que rien ne cloche.


Petite frayeur ?                      


Pas du tout, on s'est laissé rattrapé pour être côte à côte...


Essai avec le spi, là c'est du sérieux...


Le tangon est en position,                 

Le spi est lancé,


C'est parti pour une balade sous spi.


C'est ainsi que s'achève notre belle journée et la semaine de célibat entre navigateur. Claudine arrivera avec Céline en voiture pour nous récupérer afin de remonter dans le nord pour travailler une semaine encore avant de démarrer nos vacances d'été.

A très bientôt...