mercredi 25 octobre 2017

Derniers préparatifs et départ vers Audierne

02 juillet 2017,
Ophélie, une de mes petites filles est venue passer trois jours sur le bateau.
L'occasion pour elle de faire la connaissance d'un petit copain pour la journée et ainsi faire du pédalo dans le bassin de la marine.
Son père David PATIN prépare son bateau Hisse & Ho pour une traversée de l'Atlantique direction la Martinique, son fils viendra théoriquement le retrouver l'année prochaine.




Petite marche arrière pour quitter le ponton.










C'est bon, les voilà prêts à partir.








05 juillet, voilà donc David et son voilier Hisse & Ho qui s'apprête à partir.









Préparation des amarres pour le passage dans l'écluse











Derniers contrôles de la hauteur des pares-battages.












Un petit coup de klaxon en réponse à nos coups de corne de brume.











Dernier petit signe de la main avant de passer sous le pont de l'université et c'est parti. Direction le Y.CM.N pour passer la fin d'après-midi avant le grand départ prévu vers 23 heures.


Claudine et moi te souhaitons une bonne navigation et bon vent pour tes futures aventures.

Pendant ce temps, les préparatifs se terminent. 

13 juillet, l'annexe est prête et le moteur démarre au quart de tour après les longs mois de repos. Il ne reste plus qu'à réinstaller sur le balcon arrière et l'annexe suspendue au portique.



16 juillet,
Le départ est prévu pour demain, Claudine me donne un coup de main pour passer le bateau dans l'écluse. Il va passer la nuit au port du grand large afin de pouvoir partir plus tôt et profiter des courants de marée.
Nous voici arrimés dans l'écluse Trystram. Tysam qui fera route avec moi est en arrière plan.



17 juillet,
Nous voici partis de bon matin, le jour commence à se lever, nous avançons tranquillement avec la grand voile et le moteur car le vent souffle très peu et de face pour ne pas changer. Tysam me suis sur mon tribord arrière.

Je pensais que nous serions plusieurs à partir mais personne en vue. Nous ne sommes que deux sur la mer. Au moins nous n'aurons pas de bouchon lol.
Enfin, du monde... Nous sommes devant Calais, le trafic est toujours intense avec les ferrys qui embarquent et débarquent de leurs ventres les véhicules en tout genre qui partent ou arrivent de l'Angleterre. Un cargo sortant du port ouest de Dunkerque à vite fait de nous rattraper.
La nature m'offre un spectacle magnifique, des dizaines de goélands foncent sur un banc de poissons 





Arrivés à Boulogne, première étape de notre parcours.
Après avoir rangé le matériel, déclaré l'arrivée au port et pris une bonne douche, j'ai concocté un petit repas sympa.
Thierry a eu l'idée que les jours impairs, c'est moi qui fait à manger et les jours pairs c'est lui. Uniquement lorsque nous sommes en escale évidemment.
Une bonne nuit de repos sera la bien venue car demain la route sera plus longue.
18 juillet,
Nous sommes sous voiles, pas de bruit de moteur et le bateau avance vite.
C'est un vrai bonheur de naviguer ainsi.








Il fait beau et chaud, alors autant en profiter pour remettre une petite couche de bronzage.

Mais le bonheur ne dure jamais et au bout de plusieurs heures, le vent est tombé. Il reste néanmoins qu'un léger souffle pour nous rafraîchir mais pas de quoi faire avancer le bateau. Je me rapproche de Tysam et nous faisons route presque côte à côte pour terminer les quelques miles qui nous séparent de Fécamp.

Fécamp, un avis de grand frais est prévu.
Nous allons devoir rester le temps qu'il faut pour laisser passer le mauvais temps.
Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls, ici un magnifique yacht au nom de ma glace favorite "Dame Blanche"



Mais aussi un vieux gréement qui organise des sorties en mer,  qui retourne dans son bassin.


Qui a dit qu'il n'y avait que des petits bateaux qui entrent dans Fécamp ? Eh non, un cargo fait son entrée, ce n'est pas un géant mais il est malgré tout de bonne taille.
21 juillet,
L'avis de grand frais est passé, nous sommes resté bloqué deux jours ça va.
Malgré un ciel couvert qui ne nous impressionne pas, nous partons en direction de Ouistreham pour une escale technique concernant Tysam.



Aux abords du Havre sur la baie de Seine, le trafic est comme à son habitude chargé.
Il y a aussi des cargos et autres portes containers qui attendent la marée montante pour s'engouffrer dans la Seine et ainsi remonter jusque Rouen.

Passé ce moment délicat, un fou de Bassan survole Eldorado, il est magnifique. Il fait un deuxième passage avant de disparaître en direction du large rasant les vagues sûrement à la recherche de nourriture.

Le ciel s'ouvre, devant moi se profile Ouistreham.
Je vois nettement le phare et les bouées du chenal d'entrée.
D'après mes calculs, je devrais arriver presque à l'heure pour la prochaine sassée car pour accéder au port de plaisance il faut emprunter une écluse.
Les voiles sont rentrées, je termine au moteur pour gérer mon arrivée. Tysam qui avait pris un cap différend et par chance n'a pas été gêné par les cargos devant le Havre se trouve déjà dans le chenal.
Amarré au ponton visiteurs, j'aperçois au loin le petit restaurant familier de Momo.
Le restaurant l'écluse...
On y mange très bien, une gastronomie familiale servie avec le sourire. Et que dire de l'accueil  qui donne tout simplement envie de revenir même pour prendre simplement l'apéro.
La façade a changé, superbe déco...






Un apéro digne de ce nom...

Pour le déguster, il faudra attendre que l'iceberg fond un peu mdr.

Sacré Momo...

Un couple de poules d'eau a élu domicile sur un petit bateau moteur, ça doit faire un moment qu'il ne bouge pas.
le couple a eu le temps de couver tranquillement et d'avoir leurs poussins.
Momo nous a dit qu'ils étaient au nombre de sept. Quand j'ai tiré la photo, ils n'étaient plus que trois survivants.

Les parents ne sont jamais loin et protègent du mieux qu'ils peuvent leurs progénitures.
Je ne les ai pas dérangé très longtemps afin qu'ils gardent toutes leurs chances de vie car attirés par la curiosité des gens risqueraient de faire fuir les parents ce qui conduirait les jeunes à une mort certaine.
24 juillet,
Tysam a résolu le problème technique, nous étions sortis mais arrivé dans le chenal nous nous apercevons que la mer est forte, plus que ce qui était prévue par la météo.
Du coup, nous nous mettons au ponton d'attente sur le côté du chenal pour y passer la nuit et repartir le lendemain.
Je prépare mes poivrons qui commençaient à se demander quand ils vont être mangés.
Par le hublot de cuisine, je vois un groupe de jeunes en train d'apprendre à manier au moteur un zodiac dans le chenal.



J'ai été surpris de voir que les élèves avaient entre 6 et 10 ans. La demoiselle avec sa petite tête blonde frisée n'était pas du tout impressionnée, si vous regardez bien la photo juste avant, c'est elle qui était aux commandes.


Mes poivrons sont cuits, comme c'est un jour pair, c'est Thierry qui régale. Je vais les emmener dans son bateau, ils accompagneront le repas qu'il a concocté.
25 juillet,
Il est 6h20, nous empruntons le chenal et sortons juste avant que le ferry ne rentre dans le port.
Il fait nuageux mais le ciel devrait s'ouvrir d'ici peu. Nous partons en direction de Cherbourg, c'est une longue étape. Il faut bien calculer son coup afin d'avoir le maximum de courant avec nous et ainsi pouvoir passer le raz de Barfleur dont le courant risquerait de nous faire faire demi-tour.




12h45, le ciel s'est ouvert.
Il fait chaud mais encore une fois le vent est tombé. La mer est belle, le ciel est bleu, j'avais sorti la canne à pêche pour passer le temps et pourquoi pas avoir du poisson frais pour ce soir mais pour l'instant pas une prise depuis au moins deux heures..

Le raz de Barfleur est en vue, le courant est avec nous mais il va falloir malgré tout faire vite car la renverse a déjà commencé et nous sommes légèrement en retard.
Cherbourg n'est pas loin, ça fait une heure que je bataille contre le courant et maintenant il devient de plus en plus fort. L'entrée n'est pas loin, le soleil va bientôt se coucher et quoi de plus beau d'immortaliser ce voilier qui comme moi va entrer dans le port avec ce soleil magnifique.




Le contraste de lumière est impressionnant, la photo ci contre et celle du dessus ont étés tirées l'une après l'autre.


Nous sommes dans la grande rade de Cherbourg. Tysam est à l'ancre est moi aussi, nous allons y passer la nuit.
26 juillet,
Le mouillage est super, le bateau n'a pas bougé et une bonne nuit de repos m'a fait du bien.
Thierry me demande de consulter la météo et de lui dire ce que j'en pense, c'est pas bon signe.
Je comprend vite pourquoi, une nouvelle fois est prévu un avis de grand frais.
Il ne vaut mieux pas partir pour passer le raz Blanchard dans ce coup de vent prévu, nous allons d'un commun accord nous réfugier dans le port de plaisance et être ainsi plus en sécurité.



Pour tuer le temps et ne pas non plus avoir un trop gros mont, je profite de cette infortune pour faire la lessive.

Mais aussi flâner sur les pontons. Je découvre par la même le bateau que j'avais photographié deux jours auparavant dans le coucher de soleil lorsqu'il faisait sa rentrée dans le port. 


C'est un bateau allemand et s'appelle Arnis.
Il est de toute beauté, il ne faut pas être beaucoup à bord pour manipuler ce bijou puisque toutes les voiles sont équipées électriquement directement sur les enrouleurs.



Le vent souffle fort mais le ciel s'ouvre de temps en temps, j'en profite pour visiter les alentours du port Chantereyne.
Pas très loin prône la statue de Napoléon.


Eh oui, à Cherbourg il n'y a pas que les parapluies à admirer.




Mais il fallait bien que je vous les montre.


28 juillet,
Ciel gris et légèrement brumeux.

Dans le port, le vent souffle à 16 nœuds ce qui représente environ 30 km/h dans le port. Que dire comment ça doit être en mer.
Et une journée au port en plus...


Ça me met un peu un coup au moral. Pour me changer les idées, je vais faire un tour en ville et profite d'une brocante.




Et aussi les alentours du port... 

Tiens un petit trimaran, il vient d'Angleterre.


29 juillet,
Enfin un peu d'animation mais pas comme on voudrait. Un voilier en provenance de Sydney est visité par quatre douaniers Français.
Pendant qu'un fouillait les coffres extérieurs, les trois autres en faisaient sûrement de même à l'intérieur et contrôlaient par la même les papiers.


Au bout d'une heure, ils sont repartis sur leur zodiacs, tout était en règle.

Malgré le temps couvert, nous allons Thierry, sa femme et sa soeur  qui étaient venu nous rendre visite, faire un tour en bord de mer.
Pour une fin juillet, c'est un vrai temps d'automne.



Au loin, la vue sur la grande rade de Cherbourg.


Le plafond de nuage est vraiment bas, nous n'arrivons pas à distinguer le haut de la vallée.

18h30, le vent est tombé mais le ciel reste couvert. La météo annonce une amélioration pour demain. On se consulte et après maintes consultations sur différents sites météo marines, c'est décidé, nous partons demain matin de très bonne heure.
31 juillet 5h30, tout le monde dort sauf Tysam et Eldorado qui empruntent la grande rade au ralenti.




Il fait noir mais le jour commence à se lever vers la Normandie, dans quelque temps il fera jour.

Le jour c'est levé, il est 6h15. Il fait un peu frais et une veste de quart n'est pas de trop. Il faut dire qu'avec l'avis de grand frais, la température a bien baissé. Direction le raz Blanchard qui est le raz où les courants sont les plus puissants d'Europe. Je le passerai pour la première fois avec des vagues de 3 mètres mais sans vraiment de difficultés.
11h00, nous arrivons près de l'île de Sark.
Le ciel s'est de plus en plus ouvert, je suis malade, à première vu un mal de mer.
Il n'en est rien car au bout de quelques jours, je m’apercevrai que j'ai été malade à cause du chocolat chaud que j'avais bu le matin en partant de Cherbourg. Celui-ci était périmé depuis 3 ans et se trouvait au fond de mon placard.



Sark est une très belle île, il y a quelques endroits de mouillages bien protégés.


Nous avons choisi de nous installer dans la baie des baleines.
Je ne sais pas si vraiment il y a des baleines mais l'endroit est magnifique.
Comme nous avons perdu beaucoup de temps à Cherbourg, nous nous y reposerons quatre heures.


Thierry qui est accompagné de son ami Ty Luc ont décidés de partir rapidement et naviguer de nuit et profiter de la fenêtre météo afin de descendre le plus rapidement possible...
C'est avec cette belle image de la côte de l'île de Sark que j'ai prise en mouillage que je termine ce mois de juillet. Rendez-vous prochainement pour voir ce qu'il c'est passé durant le mois d'août.
A bientôt.....



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