samedi 26 avril 2014

Normandie 2010



Samedi 31 juillet, il est 10 heures du matin, Etienne fait le plein de gazole avant de prendre la mer, il a demandé de venir pour faire uniquement le trajet aller car il aimerait voir comment ça se passe avant d’acheter son voilier habitable. Le temps est couvert et la mer est agitée, nous allons devoir naviguer au près serré car le vent est au sud ouest.




















Nous arrivons au niveau de la centrale nucléaire de Gravelines quand Etienne me prévient qu’il commence à avoir la nausée, il a froid et d’un seul coup se penche et commence à vomir. Comme nous n’avons pas fait beaucoup de route, je prends la décision de faire demi-tour, de rentrer sur Dunkerque et de reporter le voyage à demain.





Dimanche 01 août, le beau temps est la et nous prenons la mer de bonne heure afin de passer le plus rapidement les caps gris-nez et blanc-nez, qui mérite bien leurs nom, en profitant de la renverse de courant. Malgré que le vent est toujours au sud ouest modéré, nous avançons confortablement et nous arrivons au port de Boulogne notre première étape afin de nous reposer.

















Le lendemain nous reprenons la mer avec comme objectif Dieppe mais le vent est faible, nous avançons péniblement car nous avons pris la décision de ne pas avancer au moteur et c’est ainsi qu’il nous a fallu plusieurs heures pour traverser la baie de Somme. Pour éviter de brûler, on s'enduit de crème bien sûr ont est des mecs donc pas besoin de miroir et le résultat est comment dirais-je... Pas mal non ?

Comme il est tard, nous prenons la décision s’arrêter au Tréport, petit port typique de pêcheur. Ils n’ont pas l’habitude de voir souvent des voiliers de plaisance.
L’écluse  se trouve au fond à droite du port, elle est sportive et nous rentrons dans un petit bassin qui ne peut guère contenir des bateaux de notre gabarit.











On se retrouve donc à couple et en quatrième position ce qui fait que je vais devoir porter Patty entre les bateaux afin qu’elle puisse se dégourdir les pattes et faire ses besoins.






Etienne avait tiré son bonnet est n’avait pas fait attention que Patty l’avait pris comme oreiller. Comme elle perd énormément ses poils elle le couvre d’une couche supplémentaire, voilà le bonnet équipé pour les grands froids ce qui nous fait bien rigolé, sacré Patty, toujours prête à faire de bonnes blagues…


Le lendemain nous prenons la mer de bonne heure du fait que nos voisins ont décidé de partir tôt. La sortie de l’écluse est tout à fait comme la veille mais avec un courant traversier car le bassin étant alimenté par la rivière, le trop plein passe sur le côté gauche de l’écluse. Nous rencontrons juste à la sortie du port un bateau de pêche qui part relever ses casiers







Le paysage est magnifique, nous avons décidé de naviguer pas trop loin des côtes afin de profiter pleinement du paysage grandiose qu’offrent les falaises de craie blanche.







Nous avançons tranquillement sous le soleil quand soudain un couple de dauphins se mets à faire des cabrioles devant moi, je prends des photos et pendant une demie heure nous regardons ses deux joyeux lurons s’amuser. Ma pensée à ce moment précis me dit que j’ai vraiment pris la bonne décision en achetant le bateau et que franchement il n’y a rien de plus beau que de profiter de ce que la nature nous offre. On discute et je me remémore les émissions du commandant Cousteau.



Nous sommes passé la centrale nucléaire de Penly, un hélicoptère longe la côte et fait des cercles non loin de la. Je regarde instinctivement mon GPS en me demandant si je ne me trouvais pas pendant un instant dans la zone interdite à la navigation. Nous sommes toujours sur le canal 16, un appel indique qu’il y a deux personnes à la mer, ils faisaient du canoë de mer, un voilier qui nous suivait s’étant approché des côtes arrivent à repérer et sortir de l’eau le couple. L’homme est en insuffisance cardiaque, nous entendons le pilote de l’hélicoptère qui signale que les secours qui était arrivé près de la plage vont arriver en zodiac. Je ne savais pas qu’à ce moment la j’avais pris un bout de corde dans l’hélice, lors d'un passage entre des casiers posés par des pêcheurs, en essayant de remettre le moteur en marche, je comprends que l’hélice est bloqué. Nous ne pouvons qu’avancer à la voile et il est hors de questions de rentrer dans le port de Fécamp sans moteur. On décide d’arrêter et de jeter l’ancre en face d’une petit village, pas de chance un avis de forte houle est lancé pour cette nuit à demain. Je décide donc de plonger en apnée afin de libérer l’hélice au plus vite, je mets environ 30 mn à le faire, complètement épuisé et frigorifié je remonte dans le bateau, il est temps car la mer commence à ce former. Malgré le froid et la fatigue je prend une photo de la plage et des cordes qui étaient enroulés dans l'hélice et la quille, je téléphone ensuite à Claudine pour lui donner des nouvelles mais la fatigue aidant je n'arrive pas à lui parler correctement et je sent qu'elle prend peur, alors j'écourte la conversation afin qu'elle n'angoisse pas trop pour moi. je pense à ce moment précis qu'est-ce qu'elle va penser de se lancer dans une aventure avec moi en voilier mais, ne t'inquiète pas ce sont des petits moments qui laisse des souvenirs mais qui ne gâche en rien le plaisir de la navigation.





Nous avons très mal dormi, balancé par les vagues et le bruit de la chaîne sur le davier. En pleine nuit je suis même sorti car je pensais qu’on avait dérapé, je ne voyais plus la falaise mais en fait le bateau avait tourné tout simplement. Ne sachant plus dormir on prend un petit déjeuné à la va vite, sans se laver car difficile de rester debout balloté par des vagues de presque deux mètres on repart en direction du Havre. Nous passons les falaises d’Etretat ainsi que le cap d’Antifer qui est très long avec un courant fort, un vent au près et maintenant des vagues de trois mètres tout ça au moteur et sous la pluie.



Nous arrivons au port du Havre rassuré d’être enfin arrivés au bout de 12 heures de navigation.






En prenant notre douche le sol bouge, en fait nous avions tout simplement le mal de terre tellement nous avions été secoués. Une bonne nuit de repos au calme nous fera du bien et ce n’est pas Patty qui dira le contraire...

Jeudi 05 août, on se lève. Le temps à changé pour une fois la météo ne c’est pas trompé. On est juste dans les délais car Etienne doit reprendre le train à Caen pour remonter dans le nord. Il ne reste plus qu’à traverser la rade du Havre et longer la côte normande de Deauville à Ouistreham ma destination. On prend donc son temps en prenant un bon petit déjeuné et une bonne douche. Je promène Patty deux fois afin qu’elle puisse vraiment se dégourdir. Nous larguons les amarres vers 10h le temps est clair, nous arriverons vers 13h devant Ouistreham.




Pas de chance la prochaine sassée de l’écluse se fait vers 16h30. Au lieu de rester près de l’entrée à contempler les mouvements de ferries, nous préférons nous mettre en mouillage face à la plage ce qui attire la curiosité des sauveteurs de la plage qui viennent nous saluer.






16h30 nous prenons l’écluse, celle-ci donne accès sur le canal de Caen. Il y a des cargos qui empruntent ce canal pour livrer du vrac, le port se trouve  à gauche juste à la sortie de l’écluse. Nous nous amarrons tranquillement et  nous partons ensemble faire un tour avec Patty car nous avons rendez-vous avec un  ami et collègue  de travail  d’Etienne. Le hasard est qu’il est sauveteur bénévole à la SNSM et par sympathie il nous fait visiter la vedette d’intervention qui est très ludique.
Un beau voilier en bois est amarré près de l’écluse, il permet aux vacanciers de pouvoir faire des excursions en mer. En rentrant dans le bateau, on voit sortir un cargo qui avait emprunté le canal de Caen, le trafic est moyen car il y entre et sort en moyenne deux  cargos par jour.

























Samedi 08 août, Etienne est rentré par le train sur Dunkerque. Il a été très satisfait de la traversée malgré le mauvais temps mais c’est aussi ça la mer.






Je suis maintenant seul à bord mais pas pour longtemps. Xavier, Annabelle  et leurs enfants viennent me chercher afin de passer deux jours chez eux. Le week-end c’est bien passé et nous avons profité pleinement de ces deux jours.















































Lundi 09 août, les visites se succèdent. C’est maintenant au tour de Paul, Evelyne, Céline et Morgan de venir me voir. Ils sont également en vacances en Normandie mais à Saint-Aubin sur mer. Comme ce n’est qu’à quelques kilomètres, ils ont voulu faire profiter leur petit fils pour qu’il découvre le voilier et en même temps passer une journée avec moi.





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