jeudi 3 avril 2014

Premier mouvement avec Eldorado

Lundi 16 novembre, c’est le dernier jour de congés mais aussi c’est aujourd’hui que je vais bouger pour la première fois avec le bateau. Je ne vais pas aller très loin car nous allons le déplacer pour le faire rentrer dans le port intérieur et plus précisément au bassin de la marine. Le déplacement est prévu dans l’après-midi avec la sassée de 15h30 par l’écluse Trystram. C’est la principale écluse utilisée pour les entrées et sorties de port pour les plaisanciers. Parfois il arrive quand celle-ci est fermée pour une raison, nous avons la possibilité de passer par l’écluse Watier mais j’ai par la suite appris qu’elle n’est pas adapter pour faire passer des bateaux tel que le mien, il n’y a pas de pendilles et il faut s’accrocher aux échelles ou tout ce qu’on peut en espérant ne pas trop taper contre le mur et abîmer le bateau. Deux membres de la société Nord Yachting arrivent pour m’aider à passer l’écluse et amarrer le bateau contre le ponton au bassin de la marine. Ayant eu M. CHARLET au téléphone, il s’excuse de ne pas pouvoir venir faire la manœuvre car il sera en rendez-vous avec un client. Il me rassure en me disant que ceux qui vont venir m’aider on bien l’habitude et que je ne dois avoir aucune crainte. N’étant pas trop rassuré, j’explique que je préfère laisser la manœuvre à l’un d’eux et que je vais servir de mousse pour faire les manœuvres avec l’amarre dans l’écluse.

Après m’avoir expliqué les contrôles à effectuer avant la mise en marche du moteur, il me dit que je dois signaler au port autonome mon intention de rentrer dans l’écluse afin de regagner le bassin intérieur, cette demande se fait par VHF sur le canal 73 en appelant Dunkerque VTS. Le moteur démarre, son ronronnement est doux, on vérifie que l’eau de refroidissement s’écoule bien. L’ordre est donné de larguer les amarres et je m’affaire de les enlever à l’arrière pendant que son collègue s’occupe de l’avant. Le bateau s’écarte lentement du ponton, il n’y a pas de vent et nous partons tranquillement sans forcer le moteur vers l’entrée de l’écluse. Les portes sont déjà ouverte, les feux sont au vert ce qui veut dire que nous avons l’autorisation de rentrer et nous n’avons plus besoin de nous annoncer. Le bateau s’approche des murs de l’écluse qui sont remplis de moules, elles sont immangeables mais certains les utilisent pour la pêche. Afin d’éviter de se frotter contre les murs, nous restons écarté d’environ 50 cm et je dois saisir une des pendilles pour faire passer mon amarre derrière. Ce n’est pas une opération très compliqué en soit et nous attendons que les portes se referme, le niveau de l’écluse se met à la hauteur du port intérieur.
L’opération ne dure pas très longtemps car nous étions en marée haute et au bout de quelques minutes les portes d’accès au port s’ouvrent lentement et le pont permettant aux véhicules de passer se lève également. Après nous être retiré des pendilles, le bateau redémarre lentement et nous entrons tranquillement dans le port. C’est impressionnant quand on est dans cette situation, on s’aperçoit que c’est immense, nous arrivons maintenant près du pont de l’université, juste avant notre arrivée, j’entends une sirène et je vois au loin des feux rouges qui s’allume, deuxième coup de sirène, le pont se lève majestueusement et doucement nous passons dessous. Le bassin de la marine se trouve sur la droite, je vois des personnes sortir de leur bateau pour regarder qui entre et regarde notre approche vers le ponton. La manœuvre me semble pour la première fois délicate car j’ai l’impression que nous n’avons pas assez de place pour manœuvrer mais c’est tout le contraire.


Il faut dire que le bateau est grand, on le pilote de l’arrière, il faut s’imaginer que devant nous il y a plus ou moins 10 mètres de longueur et qu’il faut bien anticiper pour éviter que le bateau ne tape dans le ponton car il n’y a pas de frein et seul la marche arrière ou avant fait office de ralentisseur et de frein pendant cette manœuvre très spéciale. Nous descendons à trois, pendant que je retiens le bateau mes deux accompagnateurs s’affairent à installer les amarres afin qu’Eldorado soit en sécurité pour lui-même et celui de mon voisin de ponton dont je ferais la connaissance.

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